Bascule des cotisations sociales vers la CSG : les gains de pouvoir d’achat ont été contrebalancés par la hausse des carburants (INSEE)
Depuis janvier 2018, les cotisations sociales salariales maladie et chômage ont été supprimées et les cotisations maladie et famille ont diminué pour les travailleurs indépendants en contrepartie d’une hausse de 1,7 point du taux de la Contribution sociale généralisée (CSG). Cette bascule avait pour objectif d’augmenter le pouvoir d’achat des assurés.
Pourtant, selon une étude INSEE, publiée ce mardi 12 mars, « le gain dû à la bascule des cotisations sociales vers la CSG est plus qu’effacé par le renchérissement des produits pétroliers »
Une bascule cotisations sociales/CSG compensée par la hausse du prix du carburant
L’Institut national de la statistique et des études économiques affirme qu’en octobre 2018 « les dépenses de carburants et de fioul domestique des ménages sont plus élevées de 500 millions d’euros par rapport à une situation sans hausse des prix des produits pétroliers. »
Or, la bascule des cotisations sociales vers la CSG a permis une hausse de 120 millions d’euros du revenu disponible total des ménages.
Soit en définitive « le revenu disponible total (corrigé des dépenses de carburants et de fioul domestique) est inférieur de 380 millions d’euros à ce qu’il aurait été en l’absence de cette hausse des prix des produits pétroliers et de la bascule cotisations sociales/CSG. »
La hausse du prix des produits pétroliers serait due pour un tiers à la hausse de la Taxe d’intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) qui a augmenté au 1er janvier entrainant une hausse de la TVA acquittée sur ces produits.
Ainsi, du fait de ces hausses des taxes indirectes et de la remontée des cours du pétrole, les prix toutes taxes comprises de l’essence, du gazole et du fioul domestique ont progressé respectivement de 11 %, 19 % et 27 % entre décembre 2017 et octobre 2018.
Qui est perdant ?
Les effets diffèrent selon les ménages concernés. D’après les chiffres de l’INSEE, si « les ménages en emploi sont légèrement gagnants (+0,2 % en moyenne) », en revanche « les ménages retraités sont perdants (-2 %) ».
L’institut montre également que les territoires ruraux et les petites villes sont plus affectés par ces effets négatifs parce que les dépenses en carburants et en fioul domestique y sont plus importantes.
Ainsi, pour les ménages en emploi, résidant en milieu rural, la perte de niveau de vie atteindrait 0,9 %. Elle serait de 1 % pour un ménage retraité. À l’inverse, pour les ménages résidant dans l’agglomération parisienne, la perte se limite à 0,3 % pour les ménages en emploi ou retraités.
PUBLIÉ LE : par Laure
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