Consultation chez le médecin généraliste : attendez vous à payer 30 € dans les prochains mois

Attendez-vous à voir le tarif de vos consultations médicales augmenter de nouveau dans les prochains mois, pour atteindre les 30 € !

L’Assurance maladie a en effet confirmé, dans un communiqué du 8 février, qu’elle était « prête à financer une revalorisation de la consultation du médecin généraliste à 30 €, et des mesures de revalorisations propres à chacune des spécialités cliniques et techniques ».

On fait le point.

La consultation à 30 €, revendication minimale des médecins

Rappelez-vous : le 1^er novembre dernier, la consultation médicale était passée de 25 € à 26,50 €, alors mêmes que les médecins libéraux réclamaient un tarif de 30 € minimum.

L’ancien ministre de la Santé, Aurélie Rousseau, avait alors affirmé que les 26,50 € n’était « qu’un passage, pas un point d’arrivée » : il y avait donc fort à parier que les discussions entre l’Assurance maladie et les syndicats de médecins libéraux allaient reprendre autour du montant de 30 € tant réclamés.

C’est en effet le cas, les négociations ayant repris dès novembre. Plusieurs réunions de travail thématiques ont déjà eu lieu, au cours desquelles les 6 syndicats représentatifs ont exposé leurs attentes, et « réagi aux données et analyses de l’Assurance Maladie, transmise en amont des réunions pour permettre aux médecins de prendre pleinement connaissance de ces analyses ».

Les négociations doivent se poursuivre dans les prochaines semaines.

Une augmentation à 30 € moyennant contreparties

Attention, la revalorisation de la consultation du médecin généraliste à 30 € ne se fera pas sans contrepartie, a indiqué l’Assurance maladie.

Son communiqué est clair sur ce point : « ces évolutions ne seront mises en œuvre que si elles s’accompagnent d’autres évolutions en faveur de l’amélioration de la santé de la population, contenues dans la proposition de l’Assurance maladie ».

Elles sont au nombre de trois :

• Faire en sorte que les médecins qui le souhaitent soient rémunérés sous une forme intégralement forfaitaire ;
• Améliorer l’accès aux soins, notamment pour trouver un médecin traitant et faciliter le recours à la médecine spécialisée, et sur la permanence des soins, notamment en première partie de nuit ;
• Engager un programme d’actions sur la qualité et la pertinence des soins.

L’ensemble des propositions ouvriront une seconde séquence de négociations avec chacune des organisations syndicales. Suivra une nouvelle séance plénière, première quinzaine de mars. Affaire à suivre.